
Mercredi soir dernier, à la HES-SO de Sierre, le professeur Guido BONDOLFI de la faculté de médecine de Genève était de passage pour parler de la pleine conscience. Au programme, des faits scientifiques surtout, mais aussi un instant de mise en pratique. Pour moi qui aime cet équilibre entre le bon sens de puiser en nous les ressources nécessaires à notre bien-être et l’appui d’études scientifiques irréfutables, je suis au bon endroit! Le professeur semble lui aussi partager ces valeurs. Finalement je ressors de cette conférence confiante quand au retour aux choses simples et à l’écoute de soi que je mets tant en avant dans mon discours, dans mes soins et dans ma vie.
La pleine conscience, qu’est-ce que c’est ?
C'est porter intentionnellement son attention sur le moment présent, soit sur nos sensations, nos pensées ou encore nos émotions et les accepter telles qu’elles sont, sans jugement. Il ne s’agit pas de faire, ni d’avoir l’intention d’atteindre un état particulier, mais d’ÊTRE en utilisant essentiellement la respiration, cet outil auquel nous pouvons accéder en tout temps.
LA PLEINE CONSCIENCE, C’EST UNE PRISE DE CONSCIENCE DE CE QUE L’ON VIT
ET NON UNE RESOLUTION DE PROBLEME.
Pourquoi et comment la pratiquer ?
Nous vivons dans une société ont tout va trop vite, alors que notre esprit, lui, a besoin de calme, de continuité, de lenteur.
De plus, le stress engendre la maladie et vice versa. A titre d’exemple, une étude de 24 ans sur les femmes a démontré qu’elles avaient 30 fois plus de chance de développer le lupus (maladie auto-immune où le corps s’attaque à lui-même) suite à un stress postraumatique.
Apprendre à répondre au stress plutôt que d’y réagir est possible grâce à la pleine conscience. Elle se pratique en 2 étapes:
prendre conscience de notre réactivité automatique au stress (ex. palpitations lorsque l’on est bloqué dans les embouteillages alors qu’on a un rendez-vous) pour pouvoir y remédier (ex. écouter de la musique, faire un appel, etc.)
remplacer le stress par une réaction. Il ne s’agit pas de tout accepter et tout refouler, mais bien de mettre en place une alternative saine pour agir « calmement ».
STRESS -> PAUSE FAVORISANT LA PRISE DE CONSCIENCE -> REPONSE
Plus nous pratiquons la pleine conscience, plus il est facile d’atteindre cet état. De plus, le bonheur est plus largement ressenti lorsque nous sommes connectés au moment présent.
« TU NE PEUX PAS ARRÊTER LA VAGUE, MAIS TU PEUX APPRENDRE A SURFER. »
Exercice idéal avant une réunion pour se reconnecter à soi et se recentrer:
3 minutes dédiées au souffle
Faut-il s’attendre à des effets secondaires?
Dans de rares cas, des effets de dépersonnalisation ou de symptômes anxieux peuvent se faire sentir, mais ne durent généralement pas.
Est-ce contre-indiqué dans certains cas?
En cas de dépression sévère, on ne s’aventure pas dans cette pratique. L’avis d’un médecin est toujours de rigueur dans ce cas-là.
Quelques faits scientifiques
1982: Jon Kabat Zinn établit, dans le cadre de la médecine, un programme de la réduction du stress basé sur la pleine conscience.
1985: Teasdale Segal et Williams utilisent la pleine conscience dans la thérapie cognitive.
Dès 2009: Plusieurs études sont menées pour la prévention de rechutes chez les consommateurs d’alcool, pour les personnes souffrant de troubles du comportement alimentaire, pour les patients cancéreux, pour les séniors, les enseignants, les parents ou encore les enfants.
Dès 2018, les étudiants en médecine apprennent la pleine conscience dans leur formation, preuve qu’elle est reconnue par le milieu médical.
L’efficacité clinique est avérée sur:
la baisse des symptômes dépressifs et anxieux, ainsi que ceux liés au stress ou au burn-out
la baisse des récidives de dépression (Bien qu’elle ne soigne pas la dépression aiguë, elle permet de s’armer contre la rechute de dépression, soit 50% de rechutes en moins grâce à un programme de 8 semaines de pleine conscience. Le résultat est le même que si la personne avait pris des antidépresseurs.)
Bien que l’efficacité soit moins nette sur les symptômes physiques, la gestion de la douleur est beaucoup plus facile, améliorant considérablement la qualité de vie de la personne.
Les bienfaits de cette pratique
L’étude par imagerie du cerveau des personnes expérimentées en méditation démontre 4 points essentiels:
régulation de l’attention
régulation de l’émotionnel
meilleure conscience de soi et de son corps
impact positif sur le système immunitaire
Pour ceux qui souhaiteraient faire leur premiers pas dans cette pratique, je vous conseille l’application « Petit Bambou ».

La pratique en groupe a démontré un accroissement de ses bienfaits!
Vous souhaitez être accompagné(e) pour vivre cette pleine conscience? Retrouvez-moi dans un de mes ateliers.
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